Il y a des jours où je vois la vie en rose et des jours où je broie du noir.

Et pourtant, bien souvent, objectivement, rien a changé dans ma vie entre ces deux journées. Rien sauf mon regard.

Avec le temps, j’ai commencé à me dire que la magie de la Vie était toujours présente, mais que certains jours, je n’étais pas en capacité de la percevoir et de la ressentir. C’est comme être dans le brouillard : le soleil est toujours là, mais il est caché derrière les nuages et la brume. 

Dans ces moments, j’ai beau me souvenir du soleil, de savoir qu’il existe, cela ne suffit pas à ce que ma perception change.

J’ai compris que la meilleure chose à faire était de traverser l’orage, bien cramponnée au mat du bateau. Se laisser traverser, s’accrocher, respirer, faire confiance. Attendre que la tempête passe.

Car oui, elle passera. Tout passe, tout est impermanent. Il y a quelques années, j’ai fait une retraite de méditation pendant 10 jours (Vipassana), et l’instructeur répétait souvent « anicca, anicca, etc. ». Cela signifie : ça va passer. Quand je marchais seule sur le chemin, m’en souvenir m’a aidée à tenir dans les moments où j’avais envie d’arrêter de marcher 

Et si cette impermanence, justement, était une de nos seules certitudes sur la Vie ? 

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