Mais quand est-ce que tu vas enfin te poser ?!?

Aux voyageuses et voyageurs, à celles et ceux qui ont changé de vie, avez-vous déjà entendu cette phrase de la part de vos proches? Est-ce que vous subissez une pression sociale ?⁣

Une pression à retourner dans le moule duquel vous venez de sortir. ⁣Une pression à cocher les cases d’une to-do liste : rester dans un même lieu, faire des enfants, avoir un CDI.

Il n’y a rien de mal à tout ça, mais on peut s’épanouir autrement. Chaque chemin est unique. ⁣

On m’a souvent demandée si ça avait été difficile de « changer de vie » en quittant un job bien payé pour marcher.⁣

Le plus grand obstacle pour aller vers une vie qui me correspond plus mais qui est moins conventionnelle a été de faire face aux inquiétudes de mes proches. ⁣

Encore lors des dernières fêtes de fin d’année, on m’a demandé quand j’allais enfin me poser. Dans un lieu, dans un job, etc. ⁣

Marcher hors des sentiers battus, sur son propre chemin, implique souvent de marcher seule, de ne pas être comprise par ses proches. D’où l’importance de s’entourer de personnes qui nous inspirent et nous soutiennent. De se recréer une tribu de cœur en parallèle. ⁣

Chaque personne voit le monde d’une façon différente avec ses propres filtres de perception, ses valeurs, ses croyances; et le juge à partir de ça. Quoi que je fasse, je serais de toute façon jugée (trop bosseuse, trop glandeuse, trop consciente, inconsciente). Et plus on essaie de correspondre à des attentes extérieures, plus on s’éloigne de son chemin à soi. ⁣Plus on aime son Chemin, moins on a besoin qu’il soit validé par les autres. ⁣

Dans certains cas, il s’agit de poser ses limites, d’être capable de dire :

« Tu peux t’inquiéter pour moi et mon avenir des nuits entières. Par contre, je ne veux plus que tu me partages cette inquiétude. C’est à toi d’en prendre soin. Je n’ai pas l’énergie en ce moment de gérer ton inquiétude en plus de tous les challenges que je rencontre déjà.

Je t’aime et j’entends que c’est difficile pour toi. Merci pour ta compréhension. » ⁣

Pendant longtemps, j’ai essayé de m’adapter à des situations dans lesquelles je m’éteignais a petit feu. J’ai essayé de changer ma posture, mes pensées, de « prendre sur moi ». En oubliant que j’avais la possibilité de dire « non » à ce qui éteint ma joie.⁣ Dans le développement personnel et la spiritualité, j’entends souvent ce discours culpabilisant : 

« Si on te fait une remarque, et que ça te touche, c’est que tu dois davantage travailler sur toi. Quand tu auras assez travaillé sur tes blessures, alors les remarques de tes proches glisseront sur toi comme l’eau sur l’aile d’un canard »⁣

C’est comme dire à une personne malade qu’elle doit changer ses pensées, sans prendre en compte son environnement extérieur.⁣

C’est oublier qu’on fait partie d’un tout, d’une grande toile d’araignée, et qu’on évolue au sein d’un environnement.⁣

Il y a des environnements, des personnes, de la nourriture, qui contribuent davantage à notre épanouissement que d’autres.⁣

On ne peut pas changer son environnement extérieur mais on peut changer d’environnement extérieur.⁣

Il y a des ingrédients qui contribuent à révéler davantage notre potentiel. Le soutien que l’on reçoit de ses proches, le fait qu’ils voient notre lumière, est un de ces ingrédients. On a le droit choisir de côtoyer moins les personnes auprès desquelles on se vide de son énergie, même si on a conscience qu’on peut travailler sur nous. ⁣

«Quand une fleur ne fleurit pas, on corrige l’environnement dans lequel elle pousse. Pas la fleur »

écrit Paulo Amaro. ⁣

Oui, une fleur peut se frayer un chemin à travers le béton.⁣

Mais ce sera plus difficile, plus rare.⁣

Et parfois, elle a besoin de se recharger d’abord pour pouvoir affronter une adversité.⁣

Créons le meilleur terreau pour notre rayonnement.

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Au fait, la prochaine e-projection-débat de mon film, c’est le 18 janvier à 19h30 sur Zoom. On regarde le film ensemble puis on échange), vous serez là?⁣

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